La transcription graphique de la musique offre la possibilité de souligner un élément musical pour attirer l'attention du lecteur. Notons que cette possibilité n'est pas liée au multimédia, car sur une simple feuille de papier à musique, on peut également entourer un motif mélodique. Du point de vue cognitif, c'est un moyen puissant d'éclairer l'écoute musicale. En attirant le regard, on modifie en profondeur le fonctionnement de l'oreille.
Dans l'écran ci-contre, le piano-roll du bas montre la partie de basse d'un fragment d'improvisation basse-clavier-batterie. La basse est jouée par l'ordinateur, qui l'a calculée à partir d'une basse jouée par Bernard Lubat lors d'une autre séance (en haut), en utilisant une technique de recombinaison (fondée sur une structure mathématique appelée "oracle des facteurs") qui permet de réagencer des motifs de la basse initiale à partir d'éléments communs qui se tuilent.
Les rectangles sur les piano-rolls permettent de souligner ces motifs. On voit que ceux du bas se chevauchent, et qu'ils correspondent en haut à des motifs dispersés dans la partie originelle. Notons que l'appariement ne se voit pas clairement au repos. En revanche, si on déroule dans le temps l'affichage des rectangles par couples successifs, celui-ci devient évident. Ainsi, en permettant d'animer le graphique, l'outil multimédia fait ressortir la logique de cette ligne de basse.
conception : The OMax Brothers (Gérard Assayag, Marc Chemillier, Georges Bloch) en collaboration avec Shlomo Dubnov musique et prise de son : Cie Lubat (Bernard Lubat, Fabrice Vieira, Loïc Lachaize) réalisation multimédia et graphisme : Ikotame (Elise Racinais, Jean-Philippe Peugeot, Romuald Quesnot), Regis Duran