L'intégration multimédia permet de synchroniser le son avec l'image. Cette possibilité est déjà offerte par le film ou la vidéo. Dans un concert filmé, par exemple, l'image montre comment la musique est produite techniquement (gestes du musicien), et apporte à l'audition un complément essentiel en fournissant des indications irrempaçables sur l'expression musicale proprement dite.
La vidéo ci-contre montre un dialogue de Bernard Lubat avec l'ordinateur. Ici, l'image permet non seulement de voir les gestes du musicien, mais aussi ses réactions par rapport aux productions de la machine. Celle-ci capte les phrases jouées par Bernard Lubat, et lui répond en reprenant des éléments de ce qui vient d'être joué combinés à d'autres joués antérieurement. Le plus intéressant ici n'est pas de voir le jeu de l'instrumentiste, mais bien plutôt d'observer ses réactions lorsqu'il écoute les réponses de l'ordinateur.
Le fait de voir Bernard Lubat écouter les réponses de la machine permet de mieux comprendre le choix des phrases qu'il propose et la manière dont il conduit le dialogue. L'image filmée du musicien jouant et écoutant provoque un effet de révélateur, au sens où une photographie se « révèle » lorsqu'elle est plongée dans un bain chimique. Elle permet de comprendre certains aspects du déroulement de ces échanges homme-machine bien mieux que par une simple audition.
conception : The OMax Brothers (Gérard Assayag, Marc Chemillier, Georges Bloch) en collaboration avec Shlomo Dubnov musique et prise de son : Cie Lubat (Bernard Lubat, Fabrice Vieira, Loïc Lachaize) réalisation multimédia et graphisme : Ikotame (Elise Racinais, Jean-Philippe Peugeot, Romuald Quesnot), Regis Duran