3. Transcrire l'improvisation : les piano-rolls (4'11)
Lorsqu'on a affaire à des musiques non-écrites, c'est-à-dire en l'absence de partitions, l'analyse multimédia oblige à imaginer un mode de représentation graphique du flux sonore. Les ethnomusicologues connaissent bien ce problème, et l'étude des musiques de tradition orale les a conduits à expérimenter plusieurs types de transcriptions au-delà de la notation habituelle sur portées : sonagramme pour visualiser le spectre acoustique, tablatures pour codifier les doigtés, etc.
Dans le cas de l'improvisation avec ordinateur, les données sont codées dans le format informatique Midi (codage des gestes d'enfoncement ou relachement des touches sur un synthétiseur, ce qui permet d'enregistrer le phrasé de l'instrumentiste). On visualise habituellement ces données par un piano-roll, avec le temps sur l'axe horizontal (en millisecondes) et les touches du clavier sur l'axe vertical. Les notes sont alors des segments horizontaux dont la longueur est proportionnelle à la durée.
L'écran ci-contre montre le piano-roll du dialogue de la page précédente (synthétiseur en bleu, ordinateur en rouge). On voit que les phrases du musicien sont captées par la machine, avec la réapparition de certains éléments (par exemple, le motif de trois notes qui descend dans le grave à la fin de la phrase de synthétiseur et qui est repris quatre fois par l'ordinateur).
conception : The OMax Brothers (Gérard Assayag, Marc Chemillier, Georges Bloch) en collaboration avec Shlomo Dubnov musique et prise de son : Cie Lubat (Bernard Lubat, Fabrice Vieira, Loïc Lachaize) réalisation multimédia et graphisme : Ikotame (Elise Racinais, Jean-Philippe Peugeot, Romuald Quesnot), Regis Duran