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Figure 21 : accord des cordes sympathiques (aigu à gauche, grave à droite) du clavicorde BS. La courbe bleu représente la hauteur de la note (en Hz), le carré rouge celle de la première corde d’un chœur et le triangle jaune celle de la seconde. La valeur moyenne de l’accord des cordes sympathiques est donnée dans la courbe grise.
Les parties « passives» des cordes, entre le chevalet et les
chevilles d’accord, ne sont généralement pas étouffées dans le clavicorde. Cette
portion de la corde n’est pas excitée directement pas les tangentes, et ne contribue
pas directement à la hauteur des notes jouées. Par contre ces cordes peuvent
jouer un rôle significatif dans le son produit.
Ces portions de cordes sont mises en vibration par le mouvement du chevalet
lorsque l’on joue l’instrument. Elles rentrent en mouvement de façon sympathique,
et rajoutent un hallo harmonique au timbre de l’instrument. L’accord de ces
cordes résulte des longeurs entre le chevalet et les chevilles, et de la tension
des cordes (qui est réglée par l’accord de l’instrument).
Dans un instrument comme le clavicorde, ou le son est faible et mérite la plus
grande attention, les cordes sont maintenues libres de vibrer par un principe
d’économie, le peu de son gagné de cette façon renforce le son direct des cordes,
et ne doit pas être perdu.
En fonction de l’esthétique, sur d’autre instruments, au contraire, la partie
« passive » des cordes sera soit étouffée pour supprimer la réverbération qu’elle
procure, soit soigneusement accordée pour renforcer le timbre.
La figure 21 montre l’accord de ces cordes sympathiques pour le modèle BS. Il est remarquable que toutes les cordes soient accordées sur l’octave entre 500 et 1000 Hz. Cette octave va donc être considérablement renforcée par les cordes sympatiques.
Une autre source de vibration sympathique est donnée par les toutes premières cordes de l’instrument, cordes gravent qui sont plus difficile à étouffer, car plus longues et plus grosses. Ces cordes contribuent également au son de toutes les autres. Acoustiquement, l’effet général des cordes sympathiques est d’ajouter de la réverbération au son.
Les exemples sonores 8 et 9 font entendre la réponse impultionnelle de la table
d’harmonie (réponse à un choc), avec les cordes étouffées puis libres (fonctionnement
normal). Les cordes libres apportent de la réverbération au son.
Les exemples 10 et 11 font entendre un court extrait musical
avec les avec les cordes étouffées puis libres (fonctionnement normal). Les
cordes libres apportent de la réverbération au son et un effet musical important.
Exemple sonore 8: réponse impulsionnelle de la table d’harmonie, avec les cordes sympathiques étouffées.
Exemple sonore 9 : réponse impulsionnelle de la table d’harmonie, avec les cordes sympathiques libres.
Exemple sonore 10 : court extrait musical, avec les cordes sympathiques étouffées.
Exemple sonore 11 : court extrait musical, avec les cordes sympathiques libres.
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