L’analyse musicale à l’heure des outils multimédia
Coordination : Jean-Marc Chouvel
Séminaire de recherche doctoral et post-doctoral interuniversitaire
_ Institut de Recherche en Musicologie – Université de Paris Sorbonne – CNRS – UMR8223
_ Société Française d’Analyse Musicale – Revue Musimédiane
Maison de la recherche 28, rue Serpente 75006 Paris
Depuis plusieurs années, l’analyse musicale est confrontée à l’émergence d’outils multimédia qui ont une incidence sur la manière même de concevoir cette branche de la musicologie. La revue musimediane https://www.musimediane.com a tenté de rendre compte de ces possibilités, que ce soit dans le champ de la théorie musicale ou dans celui de la diffusion du travail scientifique.
Une réflexion théorique collective sur cette évolution est aujourd’hui nécessaire, afin de mieux en cerner les enjeux : pour la théorie de la musique elle-même, avec l’émergence conjointe de nouveaux objets de recherche, pour la réflexion sur les aspects cognitifs engagés, par exemple dans l’accompagnement visuel de l’écoute, ou pour l’incidence de ces nouveaux outils dans la divulgation de l’analyse et dans la pédagogie.
Le séminaire interrogera en particulier l’importance de ces nouvelles représentations sur la conception même que nous pouvons avoir de la musique, et sur la façon dont pourrait désormais être capté et restitué son mouvement.
Pertinence, usage et interprétation des descripteurs pour l’analyse
Vendredi 23/01/2015 13H30 – 17h30 salle D040
Coordination de la séance : Alain Bonardi et Pierre Couprie
Sous la dénomination de « descripteurs audio », un nombre considérable d’outils ont été développés ces dernières années qui proposent de mettre en évidence des aspects spécifiques du signal audio. Bien que la plupart aient été développés dans un contexte, celui de la recherche d’information musicale (M.I.R), assez éloigné des préoccupations de l’analyse, on peut toutefois interroger la pertinence de ces « descripteurs » pour la compréhension du phénomène musical. Quelles sont les catégories mises en évidence ? Quel est le potentiel de leur combinaison ? Quels aspects du message musical mettent-ils en avant ? et quels aspects leur restent inaccessibles ? Leur démultiplication est-il un gage d’adéquation ou une impuissance à délivrer une synthèse ?
Perception sonore – perception visuelle : quelle cohérence cognitive ?
Vendredi 13/02/2015 13H30 – 17h30 salle D040
Coordination de la séance : Jean-Marc Chouvel et Philippe Lalitte
Une des questions fondatrices de la revue musimediane était d’interroger l’apport du multimédia pour la pratique de l’analyse musicale. La synchronisation du signal acoustique et du message analytique, la possibilité de visualisation « simultanée » de divers types de représentations permettait a priori de rapprocher le message analytique de la perception sonore. Mais un message multimodal n’a pas la même implication cognitive qu’une écoute musicale aveugle, même si cette dernière peut aussi générer parfois une activité intérieure « imagée ». Certes, un concert est un « spectacle vivant », et l’auditeur veut « voir le pianiste jouer ». Mais que pouvons-nous savoir des bénéfices, ou des interférences, que la combinaison du visuel et du sonore impliquent pour la cognition ?
Intersémiotique du visuel et du sonore
Vendredi 13/03/2015 13H30 – 17h30 salle D040
Coordination de la séance : Jean-Marc Chouvel et Marina Maluli
La sémiotique est l’exemple d’une méthode analytique qui a saisi très tôt l’intérêt d’une transversalité entre les arts. Comment s’organise l’interopérabilité des signes entre le visuel et le sonore ? Que pouvons-nous apprendre des situations où l’intersémiotique est indispensable, comme l’esquisse préalable, la notation graphique de la musique, etc. ?
Représentations pour l’analyse musicale
Vendredi 27/03/2015 13h30 – 17h30 salle D223
Coordination de la séance : Jean-Marc Chouvel et Pierre Couprie
Depuis l’exemple du sonagramme, qui a radicalement changé notre rapport à l’écoute du son, de nombreuses autres représentations ont été proposées qui peuvent aussi modifier notre perception de certains aspects de la musique et poser la question de la pertinence d’une conception « en temps réel » de l’analyse. Cette séance proposera une exploration de quelques-unes de ces représentations.