Les Dix Pièces pour quintette à vent (1968) de György Ligeti Remarques sur l'analyse sonore et musicale.
Peter Petersen et Albrecht Schneider trad. Martin Kaltenecker et Louise Duchesneau
à György Ligeti pour son 80ème anniversaire
Les Dix Pièces pour quintette à vent [1] répondent à une commande du Quintette à vent de Stockholm [2] et elles ont été écrites, après une période de gestation plutôt longue [3], dans la seconde moitié de l’année 1968, donc immédiatement après l’achèvement du 2e Quatuor à cordes [4]. Créée par l’ensemble commanditaire le 20 janvier 1969 à Malmö [5], cette œuvre brève mais difficile pour les interprètes fait aujourd’hui partie intégrante du répertoire de tout ensemble à vent de renom [6].
Les analyses qui suivent prennent comme point de départ à la fois le texte de la partition et les réalisations sonores de l’œuvre et tâchent de présenter la complémentarité des deux niveaux dans les résultats ainsi obtenus. Cette approche correspond tout d’abord aux intentions du compositeur Ligeti qui s’intéresse depuis toujours non seulement à la configuration du son, mais aussi aux techniques d’analyse et de synthèse sonore. De plus, il nous semble que s’impose, d’un point de vue méthodologique, le regroupement de résultats provenant des analyses musicales habituelles et de ceux issus d’une approche sonologique.