La modulation en anneaux consiste à multiplier deux sources sonores ; une porteuse et une modulante. Suite à cette multiplication, la porteuse et la modulante disparaissent (du moins en théorie) et laissent la place à deux agrégats résultants dont les fréquences sont égales à l’addition et à la soustraction des fréquences de la porteuse de la modulante (p - m et p + m).
Présentation Emmanuel Nunes propose dans cette pièce une problématique de type discursif qui se base sur une grammaire quasi immuable. Cette grammaire puise sa source dans l’idée d’interdépendance des paramètres et conduira ainsi la quasi-intégralité de l’œuvre. Le formalisme rigoureux du matériau musical régit alors toutes les dimensions paramétriques de la pièce, et donc la somme de leur perception en une globalité immédiate. Ici, les combinaisons des différentes dimensions du matériau ne servent pas simplement à construire une immédiateté, mais surtout à gérer l’écoute de l’auditeur tout au long de la forme grâce aux résurgences des figures les plus caractéristiques. Dans Nachtmusik I, la conception et l’organisation du matériau sont extrêmement formalisées, ce qui confère à cette pièce un rôle très représentatif de la musique d’Emmanuel Nunes. |
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