Analyse d’Incidences/Résonances de Bernard Parmegiani
à l’aide d’une partition acousmatique
Jean-Louis Di Santo
compositeur membre du SCRIME
chercheur associé au LaBRI / Université de Bordeaux
La pièce de Bernard Parmegiani, Incidences/Résonances, a déjà fait l’objet de plusieurs analyses. Nous pouvons citer Craig Burgess [1] et Luca De Siena [2] : ils ont utilisé la spectromorphologie de Denis Smalley, comme cadre théorique, et un sonagramme pour la transcription visuelle. Par ailleurs il existe plusieurs représentations du son, au rang desquels figure l’acousmographe, qui ont été recensées par Pierre Couprie [3]. L’originalité de ce travail sera de s’appuyer sur une représentation du son appelée « acousmoscribe » issue à la fois des paramètres de l’écoute réduite définis par Pierre Schaeffer dans le Tableau Récapitulatif du Solfège des Objets Musicaux (TARSOM) [4], et du concept d’unité minimale emprunté à la linguistique [5].
Dans L’envers d’une œuvre [6], Parmegiani nous livre son intention de compositeur, à savoir conserver un principe unique d’écriture en évitant la monotonie. L’objet de cette analyse sera de dégager les moyens mis en œuvre pour y parvenir, et de tenter de comprendre les stratégies du compositeur pour concilier deux contraintes contradictoires : varier et garder le même.