Université de Reims, CRLM
Après une thèse à l’Université de Paris 8, Jean-Marc Chouvel part étudier à Madrid auprès de Francisco Guerrero, grâce à une bourse du Ministère des affaires étrangères et de la Casa de Velàzquez. Il a suivi les cours de personnalités aussi différentes que Pierre Boulez, Iannis Xenakis, Alain Bancquart, Emmanuel Nunès, Helmut Lachenmann (à Villafranca del Bierzo), Luigi Nono (au Centre Acanthe), ou Brian Ferneyhough (à la fondation Royaumont).
On lui doit des œuvres instrumentales, autant dans le domaine de la musique de chambre que de l’orchestre, et des œuvres électroacoustiques ou mixtes. Le rapport de la musique à l’image a été une préoccupation constante de son esthétique, depuis les Trois esquisses pour clarinette basse et violoncelle. Sa collaboration avec le sculpteur Laurent Golon a donné lieu à toute une série de pièces autour des sculptures sonores du plasticien (Cinq sculptures de Laurent Golon (électroacoustique), Mouvements (suite) (électroacoustique et vidéo)). Son travail avec le cinéaste Philippe Chapuis, qui a réalisé la vidéo de De ma fenêtre (violoncelle et bande), s’est prolongé par l’écriture de la musique du film Antoine travaille (1° prix du festival d’Anger 2002).
Ses recherches sur la théorie de la musique, et en particulier sur l’analyse cognitive, lui ont valu le prix européen des jeunes chercheurs (ESCOM). Il a publié aux éditions l’Harmattan Esquisses pour une pensée musicale, un ouvrage de réflexion sur la cognition musicale, l’harmonie, et la composition. On lui doit également, chez le même éditeur, en collaboration aves Makis Solomos L’espace : musique / philosophie, et, en collaboration avec Fabien Levy, Observation, analyse, modèle : peut-on parler d’art avec les outils de la science ? Il est l’auteur d’un ouvrage sur l’analyse musicale : Analyse musicale, sémiologie et cognition des formes temporelles.
Soucieuses de penser le sens musical et son déploiement formel, les œuvres de Jean-Marc Chouvel portent un intérêt marqué à l’harmonie micro-intervallique (le quatuor Cinquième tentative, Dilemmes pour soprano et ensemble, Anachron M…). Chacune de ces partitions doit beaucoup à un univers poétique où la conscience de la sonorité tient une place déterminante.