Anne Piret
La musique mixte pour piano

Le concert-analyse a été présenté par Anne Piret le 24/11/05 au CNR de Reims. Organisé grâce à une collaboration entre l’Université de Reims, la SFAM et le Studio Césaré, il était consacré à trois oeuvres mixtes (piano et bande magnétique) de F.B. Mâche, L. Nono et P. Schaeffer. Après avoir interprété ces pièces, Anne Piret … Continuer la lecture de « Anne Piret
La musique mixte pour piano »

Le concert-analyse a été présenté par Anne Piret le 24/11/05 au CNR de Reims.

Organisé grâce à une collaboration entre l’Université de Reims, la SFAM et le Studio Césaré, il était consacré à trois oeuvres mixtes (piano et bande magnétique) de F.B. Mâche, L. Nono et P. Schaeffer.

Après avoir interprété ces pièces, Anne Piret les analyse et souligne les points essentiels.
Elle évoque aussi son travail personnel: la mise en place et les difficultés particulières inhérentes à ces oeuvres pour lesquelles la bande magnétique est partenaire de l’instrument « vivant ».

Introduction

Nocturne de François-Bernard Mâche – commentaire 1

Nocturne de François-Bernard Mâche

Nocturne de François-Bernard Mâche – commentaire 2

Sofferte onde serene de Luigi Nono – commentaire 1

Sofferte onde serene de Luigi Nono

Sofferte onde serene de Luigi Nono – commentaire 2

Bilude de Pierre Schaeffer – commentaire 1

Bilude de Pierre Schaeffer

Bilude de Pierre Schaeffer – commentaire 2

Questions

Fabien Lévy
Le signe prêtant à interprétation : la crise de la graphémologie traditionnelle dans les musiques d’aujourd’hui

En tant que compositeur de musique écrite, je partirai d’une définition
assez restrictive de l’interprétation, comme territoire non résolu par le
signe. Une écriture musicale n’est pas une simple transcription, mais
également une représentation du musical. Elle porte donc une pensée propre.
Or l’écriture musicale traditionnelle occidentale est aujourd’hui en crise,
car elle représente pour de nombreux compositeurs une pensée plutôt réduite
de la complexité du musical : alphabets réducteurs, discrétisés et finis,
séparation des paramètres, fonctionnalisation, etc.

Je tenterai ici d’étudier la clôture du signe musical, d’une part en
évoquant rapidement quelques choix de sémioses effectués dans d’autres
cultures, d’autre part en abordant les solutions choisies par certains
compositeurs d’aujourd’hui et dans ma propre musique.

The sign ascribed to interpretation: the crisis in traditional graphemology
in today’s music

As a composer of written music, my definition of interpretation will be a
restrictive one, based on the idea of an area unsolved by the sign. Musical
writing is not just a simple transcription, but also a musical
representation. It brings its own thought. Today, traditional western
musical writing is in crisis, because it represents for numerous composers a
reductive conception of musical complexity: reductive alphabets, separation
of parameters, fictionalization, etc.

I will attempt to study the closure of the musical sign, evoking briefly,
semioses used in other cultures, as well as addressing solutions chosen by
certain of today’s composers as well as myself.

Cliquez ici pour accéder à l’article

Jean-Marc Chouvel
L’interprétation est-elle réductible à une analyse ?

L’interprète est celui qui donne son temps et l’énergie de son corps à la structure d’une œuvre. L’analyse, très à l’aise avec les paramètres et les structures abstraites, peut-elle rendre compte de cette incarnation ? Les variables de l’interprétation n’ont-elles pas toujours été l’« impensé » de l’analyse ? Avec quelles méthodes et avec quels types d’outils peut-on espérer accéder à des représentations de ces dimensions oubliées de l’œuvre musicale ? Ce sont ces questions que l’on se propose de développer, en introduisant quelques propositions prenant en compte notamment l’aspect dynamique des représentations du musical.