L’expérience relatée ici a été réalisée dans le but de mettre à l’épreuve et d’illustrer des hypothèses concernant la réception d’une musique électroacoustique de type hörspiel / art radiophonique / paysage sonore, dans laquelle les paramètres de segmentation de l’audible et de catégorisation sont les plus contrôlables. La pièce concernée est Journey into Space (1972) de Trevor Wishart. À la suite d’un test préliminaire constitué de deux questions portant sur des extraits de trente secondes auprès de quarante sujets devant répondre sur papier, cette méthodologie a été mise en place pour tenter de définir plus précisément les différents processus de « narrativisation » observés – c’est-à-dire les différentes manières dont les auditeurs font sens de ce qu’ils entendent, le perçoivent et l’organisent de manière à pouvoir le relater par la suite.