Au XVIIIe siècle, la théorie de la musique s’enrichit d’une propriété du son distincte de la hauteur, de l’intensité et de la mesure : il s’agit du timbre, évoqué notamment par le Dictionnaire de Musique de Jean-Jacques Rousseau (1768). La présente étude envisage les conditions théoriques sous lesquelles ce que l’on nomme (improprement) un paramètre a été exclu de la théorie pure de la musique au début de la révolutions scientifique et de la conception de la tonalité, puis en propose une approche irréductiblement empirique à partir notamment de la catégorie leibnizienne de clair-confus. Quelques remarques sur Arnold Schönberg s’articulent au propos.