[Pointe le centre de la p. 18, clarinette basse 2, mes. 72-74] Grisey utilise beaucoup les sons tenus avec des soufflés exponentiels à leur fin, à leur point culminant. Je dis souvent en répétition, parce que cela image bien le phénomène, que c’est comme une lumière de phare : on voit le faisceau arriver, on sait qu’il va croiser les yeux et au moment précis où il croise le regard, c’est vraiment [intense et bref] ; puis c’est fini, on le voit repartir. Ici c’est exactement la même chose : le crescendo arrive, monte progressivement – mais très lentement – et puis tout à coup : [imitation du forte] ; ensuite cela redescend très lentement aussi. Il faut bien les réussir, ces crescendos : dans cette musique-là, ce sont des éléments très importants.